Une vision rapide et globale de l'Ecclésiarchie.
Ce document, en provenance de taran, contient
ce que connaît en gros un citoyen impérial ayant une éducation légèrement supérieure à la moyenne, et un acolyte lambda.
L'ORGANISATION
DE L'ECCLESIARCHIE
Le vaste
Adeptus Ministorum peut être schématiquement divisé en deux parties.
Bien que les fonctions de ces deux départements se chevauchent
forcement, leur rôle recouvre des champs d'actions distincts au sein
de l'Ecclésiarchie. Les membres les moins influents sont diriges par
les archidiacres qui supervisent le fonctionnement administratif du
Ministorum. Ils calculent le montant des dîmes, s'assurent de leurs
prélèvements, dirigent la construction de nouveaux temples et
sanctuaires et sont responsables de l'approvisionnement de
l'organisation.
Chaque diocèse
possède son propre archidiacre et la plupart des paroisses ont des
diacres dans leur sanctuaire principal. Ils gèrent l'argent qui
entre et qui sort de leur paroisse : les spiritualités (argent versé
à l'Ecclésiarchie en retour de services de nature spirituelle) et
les temporalités (richesse et pouvoir associés à la terre et aux
possessions de l'Ecclésiarchie). Dans les coulisses, des milliers de
clercs et de comptables veillent à ce que cette énorme machine
fonctionne le mieux possible.
Le reste de
l'Ecclésiarchie ne s'occupe que des aspects spirituels de
l'organisation. Il s'agit des cardinaux, des prêcheurs, des
missionnaires et des confesseurs, qui administrent le culte de
l'Empereur et font observer les doctrines religieuses de
l'Ecclesiarque. Il existe plusieurs organisations plus petites au
sein de l'Ecclésiarchie, chacune ayant un rôle spécifique.
LA SCHOLA PROGENIUM
La Schola
Progenium est responsable du bien-être et de l'éducation des
orphelins des serviteurs impériaux. Qu'il s'agisse du fils d'un
colonel de la Garde Impériale ou de l'enfant d'un obscur scribe,
tous sont l'objet d'une même attention. Chaque diocèse possède de
ces orphelinats où sont réunis ces pupilles. Sous la tutelle d'un
abbé, les prêcheurs de l'internat dirigent les études des jeunes
gens dans de multiples domaines, y compris le catéchisme impérial.
Au moment de
l'adolescence, les progena sont orientés vers les matières dans
lesquelles ils se sont avérés les plus doues et, jusqu'à l'âge de
seize ans, leurs tuteurs veilleront à ce qu'ils développent
davantage leurs talents en les formant à l'une des carrières des
organisations impériales. La plupart des progena deviennent scribes,
clercs ou surveillants dans l'Adeptus Terra, mais certains d'entre
eux peuvent espérer accéder à de plus hautes fonctions. Certains
garçons pourront peut-être devenir commissaire de la Garde
Impériale, sous-officier de la Flotte Impériale ou entrer dans les
ordres et être nommés prêcheur ou doyen (le subordonné d'un
diacre). Certaines filles pourront rejoindre l'Adepta Sororitas. Les
progena des deux sexes peuvent être recrutés par l'Inquisition ou
même l'Officio Assassinorum. C'est un grand honneur d'être passe
par la Schola Progenium et ceux qui en sont issus ont conscience de
ce privilège.
Professeurs et
élèves mènent une vie stricte et austère. Pendant l'Age de
l'Apostasie, nombre de Schola Progenium furent corrompus par
l'esclavage et la dépravation. Les pupilles travaillèrent dans les
mines et les usines de l'Ecclésiarchie. Des enfants particulièrement
brillants furent vendus comme domestiques à des commandants de la
Garde Impériale, les plus belles des pupilles devinrent les
concubines des nobles impériaux. Les plus forts furent entraînés
pour appartenir à la Fraternité des Templiers ou aux Promises de
l'Empereur dont les meilleurs éléments grossirent les armées de
Vandire. Le mot orphelinat fut associé à des pratiques illégales,
en particulier sur le plan financier. Aujourd'hui, des internats
séparent les deux sexes. Les contacts sont chastement réservés aux
cérémonies religieuses. Seule cette pureté permet aux progena de
rejoindre ceux qui veillent sur le domaine de l'Empereur.
Selon les
accords passés avec les gouverneurs impériaux, l'Ecclésiarchie
peut se charger de tout ou partie du système scolaire. Des
missionnaires et des sœurs pourront par exemple tenir des écoles
ouvertes pour les plus défavorisés alors que les personnes les plus
aisés pourront accéder à des écoles militaires ou autres.
D'autres écoles, ouvertes aux enfants de familles nobles ou très
riches pourront préparer à certains postes de hauts fonctionnaires
locaux avec des possibilités d'intégrer une branche de
l'organisation impériale. Par contre certaines autres, comme
l'Inquisition, ne recrute que dans la Schola Progenium.
LE MISSIONARUS GALAXIA
Bien que
presque toute la galaxie fasse désormais partie du domaine de
l'Empereur, il existe encore d'innombrables planètes que sa lumière
n'atteint pas. Le but du Missionarus Galaxia est d'apporter le Credo
Impérial à ces mondes perdus, de répandre la sagesse de l'Empereur
et d'étendre l'Adeptus Ministorum. Pour parvenir à ses fins, le
Missionarus Galaxia emploie diverses méthodes. Au moins un
missionnaire accompagne chaque mission d'exploration au cas où elle
rencontrerait des humains. Si un missionnaire rencontre effectivement
une communauté perdue, son travail consiste à en apprendre le plus
possible sur sa culture et ses croyances, pour ensuite instruire les
autochtones des doctrines du Credo Impérial. Ce processus peut être
long car il implique de substituer l'Empereur aux divinités révérées
par les futurs convertis et d'inclure les pratiques religieuses du
Ministorum dans leurs cérémonies. Le missionnaire doit éliminer
les aspects les plus barbares de la religion d'origine (comme les
sacrifices humains), mais il doit également détecter tout élément
suspect comme les mutations génétiques résiduelles, les adorations
du Chaos ou les dominations extraterrestres.
Dans certains
cas, plusieurs générations de missionnaires sont nécessaires pour
que le Missionarus Galaxia soit satisfait de l'état de la religion
locale. Dans leurs discours, les premiers missionnaires lancent des
prophéties et des augures qui pourront être exploites par leurs
successeurs pour un plus grand impact. De tous les départements du
Ministorum, le Missionarus Galaxia est l'un des plus libres et des
moins stricts au niveau discipline. Ses membres placent l'initiative,
le courage, la tolérance et l'intelligence au-dessus de la foi
aveugle et de l'application à la lettre des paroles de
l'Ecclesiarque.
LE CLERGE FRATERIS
La plupart des
membres du Ministorum appartiennent au clergé Frateris. Ce sont des
prêcheurs, des confesseurs et des cardinaux qui satisfont les
besoins spirituels de l'humanité. Ils administrent le culte, disent
les messes, bénissent les guerriers de l'Imperium et sauvent les
âmes des croyants de la damnation. L'Ecclesiarque se tient au sommet
de la hiérarchie, régnant depuis le palais ecclesiarcal sur Terra.
Il est à la tête du Saint Synode, dirigeant les débats et les
discussions des cardinaux.
Il existe
plusieurs milliers de cardinaux et chacun d'entre eux est responsable
d'un diocèse de l'Imperium. II y a trois rangs de cardinaux dans le
Saint Synode. Bien que cette hiérarchie soit plus honorifique
qu'autre chose et qu'un cardinal ait peu de pouvoir sur un autre
diocèse que le sien, les traditions et les cérémonies du Credo
Impérial demandent que chacun connaisse sa place exacte dans le
service de l'Empereur. Les plus élevés dans la hiérarchie sont les
cinq cardinaux palatins qui, ne possédant pas de diocèse formel,
servent à l'intérieur même du palais impérial et aident
l'Ecclésiarchie à remplir ses devoirs.
Viennent
ensuite les cardinaux de Terra qui ont la responsabilité des
diocèses de la Terre. Les rangs les plus bas sont occupés par les
cardinaux astraux qui sont divisés en deux organismes : l'Astral et
l'Astral Ministra. Ce dernier, base sur Ophelia VII et les systèmes
proches, constitue le Synode Ministra fondé par l'Ecclesiarque Thor
I.
Sous les
cardinaux on trouve les confesseurs et les prêcheurs, avec les abbés
de la Schola Progenium et les membres du Missionarus Galaxia opérant
dans leur diocèse. Beaucoup d'entre eux sont aides dans leurs taches
par des hordes de fonctionnaires subalternes gérant la logistique ou
l'administratif.
En raison de
son effectif exclusivement féminin, l'Adepta Sororitas est aussi
appelé la Sororité, bien qu'on lui donne aussi son nom originel de
Filles de l'Empereur. La Sororité est communément associée aux
Sœurs de Bataille des ordres militants, mais ce n'est pas son seul
rôle dans l'Imperium. Il existe trois autres ordres majeurs au sein
de l'Adepta Sororitas, ainsi que bien d'autres moins importants dont
certains ne comptent qu'une centaine de membres.
Tous les
ordres de la Sororité sont répartis entre la Terre et Ophelia VII.
Sur chacune de ces planètes, l'Adepta Sororitas possède un
gigantesque couvent qui est la base de tous les membres de l'ordre.
La plupart du temps, les sœurs n'y résident pas, elles sont
dispersées dans tout l'Imperium afin de remplir leurs devoirs.
Cependant, avec la présence des nouvelles recrues et du personnel
administratif, le couvent déborde toujours d'activité.
Chaque couvent
est dirigé par une prieure qui ne rend des comptes qu'à
l'Ecclesiarque. Elle dispose d'un vaste personnel administratif avec
lequel elle forme la tête spirituelle de la Sororité, après
l'Ecclesiarque. Les prieures sont élues par les sœurs des
différents ordres et les accompagnent lorsque la nécessité
l'exige. Bien que cela soit assez rare, il peut arriver qu'une
prieure suive ses Sœurs de Bataille. La prieure, principale
gardienne des âmes de ses sœurs, administre les cérémonies et les
services religieux les plus importants.
Chaque ordre
est dirigé par une chanoinesse et par ses sœurs supérieures qui
supervisent l'entraînement des jeunes recrues, l'accomplissement des
prières régulières (habituellement plusieurs par jour) et le bon
déroulement des affaires de l'ordre. L'isolement fait partie du
sévère mode de vie de la Sororité. Seules la chanoinesse et ses
plus anciennes sœurs supérieures sont en contact avec l'extérieur,
même lorsqu'il s'agit des sœurs d'un autre ordre. Les sœurs sont
totalement dévouées à l'accomplissement de leur tache ou a leur
apprentissage et il est important que rien ne vienne les distraire.
Les ordres
militants sont les plus connus de la Sororité. Ces Sœurs de
Bataille observent fidèlement les doctrines originales des Filles de
l'Empereur. Elles aiguisent leurs talents guerriers jusqu'à la
perfection afin de purifier leurs esprits et s'offrir à l'Empereur.
Les ordres militants sont séparés en unités militaires, chaque
escouade étant commandée par une sœur supérieure. Les sœurs
supérieures les plus âgées contrôlent l'organisation de plusieurs
escouades de Sœurs de Batailles mais, en cas de conflit, chaque
escouade est considérée comme une entité propre. Les Sœurs de
Bataille les plus expérimentées et les plus talentueuses subissent
un entraînement intensif et sont initiées aux plus anciens rites de
l'ordre. Ces soldats d'élite sont appelés Séraphins. Les plus
fiables et les plus ferventes entrent dans la garde personnelle de la
chanoinesse de l'ordre.
Lorsque
Sebastian Thor était à la tête de l'Ecclésiarchie, prés de
quatre mille Filles de l'Empereur étaient sous ses ordres. Apres la
fondation de l'Adepta Sororitas, ces guerrières furent dispersées
dans les couvents d'Ophelia VII et de Terra (respectivement le
couvent Sanctorum et le couvent Prioris). Avec des recrues venues de
la Schola Progenium, l'Adepta Sororitas compta bientôt dix mille
soldats et Alexis XXII, l'Ecclesiarque qui succéda à Thor, divisa
chaque couvent en deux ordres, fondant les ordres militants du Calice
d'Ebène, du Cœur Valeureux, de Notre Dame des Martyres et du Suaire
d'Argent.
Deux mille
cinq cents ans plus tard, deux ordres nouveaux furent créés par
Deacis VI (ordres de la Rose Sanglante et de la Rose Sacrée), les
couvents furent agrandis pour recevoir chacun quinze mille
guerrières. Ces dernières années, le nombre des membres des ordres
militants a décru et chaque ordre ne compte plus que trois a quatre
mille Sœurs de Bataille dont cinq cents à sept cent cinquante
Séraphins. Ces guerrières sont dispersées dans toute la galaxie,
se battant dans diverses zones de conflit ou accomplissant de longues
patrouilles. La grandeur d'un ordre est fonction de la quantité de
ses recrues et des pertes qu'il a subies. II peut aussi bien être
réduit à quelques centaines de guerrières, toutes engagées au
combat, qu'atteindre six ou sept mille combattantes. En ce cas, même
si beaucoup de ses membres livrent une guerre lointaine, un couvent à
toujours une réserve de plusieurs milliers de Sœurs de Bataille et
de Séraphins en cas de besoin.
Les ordres
hospitaliers accompagnent la Garde et la Flotte Impériale pour
apporter un soutien médical. Ils sont entièrement voues à la
protection de la vie. Grâce à leurs soins de nombreux guerriers ont
survécu à leurs blessures. Les ordres hospitaliers fournissent des
chirurgiens et des infirmières mais prodiguent aussi d'autres soins
moins concrets par leur grande et profonde compassion.
Les ordres
hospitaliers aident les pauvres et les défavorisés, fondant des
hospices et des refuges pour les nécessiteux. En faisant partager
aux autres leur foi et leur discipline de vie, ils sauvent de
nombreuses âmes des ténèbres et transforment des criminels
potentiels en des citoyens impériaux honnêtes et travailleurs. Les
ordres hospitaliers travaillent en proche collaboration avec le
Missionarus Galaxia pour fonder des cliniques et des hôpitaux sur
les nouveaux mondes, apportant aux autochtones la puissance de leur
savoir et de leur croyance.
Le langage et
le discours sont la spécialité des Ordres Dialogus qui enseignent
de nouvelles langues à ceux ayant un don pour la traduction. S'il
existe des branches de l'Adeptus Terra vouées à l'étude de toutes
les langues connues, les Ordres Dialogus utilisent leurs talents de
manière plus pragmatique.
Le gothique
impérial, langue officielle de l'Imperium, comprend des milliers de
dialectes, d'argots, de patois et de langages techniques. Quand un
missionnaire découvre une nouvelle civilisation, une sœur du
Dialogus est envoyée pour l'aider à communiquer et à apprendre la
langue locale. Le Dialogus accompagne aussi la Flotte et la Garde
Impériale pour traduire les ordres du haut commandement dans les
patois et les langues locales des soldats. Les membres des Ordres
Dialogus sont également de grands diplomates et collaborent souvent
avec l'Adeptus Terra pour soutenir les discussions entres
organisations et individus.
Le quatrième
ordre majeur est l'Ordre Famulous dont les sœurs sont dévouées à
l'organisation des maisons des nobles et des commandants impériaux
en tant que conseillères ou intendantes. Ces sœurs gèrent les
affaires des familles nobles qui le désirent, ce qui permet à
l'Ecclésiarchie de maintenir un contrôle efficace sur les individus
les plus puissants de l'Imperium. Les Famulous conservent un mode de
vie austère et font tout leur possible pour réguler les excès de
ceux qu'elles servent. Leur rôle est aussi d'arranger les mariages
et les pactes entre les familles nobles, d'étouffer les vieilles
rancœurs et d'apaiser les conflits qui menaceraient la stabilité de
la région.
Grâce à ses
membres places a tous les niveaux de la société, la Sororité garde
un œil vigilant sur les affaires de l'Imperium. Les Ordres Famulous
connaissent tout des activités des maisons nobles. Les Ordres
Dialogus informent leurs supérieures des alliances et des accords
liant l'Imperium. Les ordres hospitaliers sont témoins de bien des
choses dans leurs hôpitaux. L'Adepta Sororitas est donc un outil
social et politique auquel la puissance militaire des ordres
militants assure la protection nécessaire au succès de ses
affaires.
En plus des
organisations officielles de l'Ecclésiarchie, l'Adeptus Ministorum
est habituellement accompagne d'un certain nombre de miliciens. Ces
derniers n'ont pas de lien officiel avec l'Ecclésiarchie, sinon
qu'ils suivent le Credo Impérial et ne vont donc pas à l'encontre
des dispositions du Décret de Passivité. La Militia Frateris peut
être regroupée de bien des manières et pour des durées variables.
Un prêcheur découvrant un culte hérétique peut lever des fidèles
pour attaquer et détruire l'ennemi. Les confesseurs sont souvent
suivis par de nombreux miliciens fanatiques, des fous zélés et des
mendiants idolâtres qui suivront leurs ordres sans poser de
questions et mourront plutôt que de les décevoir. Enfin, les
missionnaires sont souvent accompagnes de convertis qui les aident à
répandre la parole impériale. Si la situation est désespérée,
les diacres, doyens et autres fonctionnaires peuvent même être
équipés grâce aux armureries secrètes creusées sous les temples
impériaux. Lorsque ces derniers sont pris d'assaut, ces membres du
clergé constituent la seule défense contre une secte ennemie ou un
envahisseur extraterrestre.
Les croyances
et enseignements de l'Ecclésiarchie sont appelés Culte Imperialis,
Culte Imperial ou Credo Impérial. Le Credo Impérial personnifie les
idéaux de Fatidicus, le fondateur de l'Ecclésiarchie. S'il est axé
avant tout sur la vénération de l'Empereur, le Credo Impérial à
d'autres implications. Il prône notamment l'expansion de l'Imperium
en tant que domaine de l'Empereur.
Chaque citoyen
impérial à le devoir de protéger l'Imperium contre les menaces
extérieures, de résister à la tentation du Chaos et aux menaces
extraterrestres. L'Imperium doit aussi rester pur en son sein. Ainsi
les hérésies, les cultes interdits et les mutations doivent être
dénoncés et rapidement punis. Le Credo Impérial impose aussi une
structure fortement hiérarchisée à l'humanité. Chacun a sa place
et un rôle à remplir dans le grand projet et chacun doit faire de
son mieux pour exécuter cette mission. Le respect de l'autorité,
est à la base de ce système, l'autorité ultime étant celle de
l'Empereur.
Comme toute
religion, le Credo Impérial est ouvert à de multiples
interprétations, de la part de l'Ecclesiarque comme des prêcheurs
de paroisse. Différentes écoles de pensées existent au sein du
Ministorum, concernant, par exemple, des passages de la Litanie de la
Foi. Bien que ces écoles soient en désaccord et que leurs opinions
divergent souvent de celles de l'Ecclesiarque, il est rare
aujourd'hui que l'une d'elles soit déclarée hérétique, à moins
d'une déviance indiscutable.
Le plus
souvent, ces divers points de vue rejoignent une direction commune et
seuls des détails différencient les diverses écoles. Par exemple,
les calendites des régions occidentales du Segmentum Solar
prétendent que l'Empereur a toujours été un dieu vivant, alors que
l'école de pensée phanacienne (à l'extrême ouest du Segmentum
Pacificus) rétorque que l'Empereur ne devint un dieu que lorsqu'il
abattit Horus. Ces deux sectes croient en la divinité de l'Empereur
et ne discutent que les détails de sa déification. Le protocole, le
plan des temples et les styles architecturaux font souvent l'objet de
débats et, pendant des semaines, le Saint Synode retentit souvent de
discussions qu'un citoyen ordinaire jugerait inutiles, voire
incompréhensibles.
A l'instar du
clergé Frateris, les fidèles du Culte Imperialis ont leurs propres
interprétations et de nombreuses sectes, en particulier les plus
militantes, ne retiennent qu'un aspect des doctrines pour tout credo.
Les trois exemples présentes ici ne sont qu'un reflet des centaines
de sectes de l'Imperium.
LES REDEMPTIONNISTES
Les
rédemptionnistes sont un bon exemple des sectes les plus extrémistes
qui existent dans l'Imperium. il est probable que le foyer le plus
florissant de ce culte se trouve sur Necromunda, considéré comme un
monde d'âmes égarées par la plus part des membres de
l'Ecclésiarchie. Les rédemptionnistes croient que l'humanité s'est
écarté du droit chemin tracé par l'Empereur et que les péchés
des hommes finiront par les faire sombrer dans la bestialité et la
dépravation. Tant que les hommes n'apprendront pas à dominer leur
nature pécheresse, ils seront incapables de s'unir pour conquérir
les étoiles comme le veut réellement l'Empereur. L'humanité doit
être purgée de tout péché par le feu, le sang et la foi. Surtout
par le feu...
Le péché
revêt de multiples apparences : l'alcool, le jeu, le mensonge, la
tromperie, la débauche, la fornication (penser à la fornication est
déjà un péché) et empêcher les redemptionnistes d'accomplir leur
juste devoir. Les pires pêcheurs sont les mutants et les sorciers,
les suppôts du mal. Viennent ensuite les hérétiques qui tolèrent
le péché et refusent d'écouter le message de la Rédemption.
Personne n'est innocent et ne peut être exempt d'un dur repentir. Le
plus humble ouvrier peut être un parangon de vertu (bien que cela
soit peu probable) alors que le plus haut aristocrate peut se révéler
un pécheur dépravé à deux doigts de la damnation éternelle.
LES IMPERIALISTES
L'Impérialisme
est un credo populaire dans les régions situées sur les franges de
la galaxie. Il personnifie l'esprit pionnier qui veut répandre
toujours plus loin la lumière de l'Empereur. De nombreux Missionarus
Galaxia ont été impérialistes et presque tous leurs Frateris
Militia sont issus de ce credo. Les impérialistes ne sont pas bases
sur un monde précis, mais ils sont disséminés sur toutes les
frontières de l'Imperium, en particulier sur la frange orientale,
loin de la Terre. Ils échangent leur aide spirituelle et matérielle
contre des voyages à bord d'immenses vaisseaux d'exploration
traversant le Warp à la recherche de nouveaux mondes. Beaucoup
d'impérialistes meurent avant même d'avoir vu une autre planète
mais certains voient leurs prières exaucées et posent le pied sur
un nouveau monde. Si ce monde est peuplé, les impérialistes
considèrent qu'il est de leur devoir d'enseigner la vraie parole de
l'Empereur à leurs nouveaux frères. Si la planète est inhabitée
mais qu'elle convient à la vie humaine, ils y fonderont une colonie.
Survivre dans
les conditions les plus difficiles est une longue tradition des
impérialistes qui, en quelques générations, transforment des
mondes désolés en paradis. Ils pensent que l'humanité a pour
devoir de se reproduire de manière aussi prolifique que possible et
de se répandre à travers la galaxie pour prendre possession d'un
domaine qui lui revient de droit. Une petite centaine d'impérialistes
est capable de repeupler une planète en quelques générations,
construisant ses cités autour de temples et de sanctuaires dédiés
ont l'Empereur.
Les
impérialistes sont extrêmement xénophobes et pensent que la
galaxie a été créée pour que l'homme en soit le maître. Ils
combattent avec zèle toute créature extraterrestre intelligente qui
croise leur chemin et ils ne toléreront jamais qu'une autre race
puisse un jour discuter les revendications des hommes sur les
étoiles. Leur ferveur anéantit parfois des mois ou des années de
travail effectué par le Missionarus Galaxia, déclenchant une guerre
que la diplomatie aurait pu éviter.
LES FRERES DE LA
LUMIERE
Inspirés par
les purges de l'Inquisition sur leur monde, certains habitants de
Desedna décidèrent de chasser eux-mêmes les hérétiques et les
cultes impurs. Leurs idéaux ont trouve écho et une secte en plein
essor opère maintenant autour de ce système dans le Segmentum
Obscurus. Ils se sont nommes les Frères de la Lumière parce qu'ils
s'aventurent dans des zones sombres et mystérieuses de l'Imperium
pour y apporter la lumière de l'Empereur. Ils se considèrent comme
le bras droit de l'Inquisition et poursuivent les credo secrets, les
abominations mutantes et les psykers indépendants. Selon leurs
membres impliques, ils sont perçus comme une aide appréciable,
d'inoffensifs excentriques, des amateurs gênants ou des fauteurs de
troubles par les forces impériales.
Nombre de
scandales ont éclaboussé les Frères de la Lumière qui violent la
vie privée des nobles, persécutent des citoyens innocents et, en
général, se mêlent de ce qui ne les regarde pas. Néanmoins, leur
secte a aussi son utilité. Sur plus d'un monde, ses investigations
ont mis à jour des complots de sectes genestealers ou du Chaos, et
quelques gouverneurs impériaux ont même du faire face à un examen
minutieux de l'Inquisition après certaines de leurs révélations.
A la
différence des porte-flambeaux fanatiques de la Rédemption, les
Frères de la Lumière préfèrent agir en secret. Leur ordre est
nimbé de mystère et ses initiés sont étroitement surveillés,
tant pour leurs éventuelles déviances que pour leurs erreurs
passées. La secte a son propre langage fait de signes et de phrases
codées. Des parties de l'organisation ont parfois été utilisées
par des criminels poursuivant des buts bien a eux. On suspecte, mais
cela n'est pas prouvé, que l'Inquisition a infiltré la secte, ce
qui lui permettrait d'utiliser les Frères de la Lumière comme
couverture pour masquer certaines activités.
L'HERESIE
La limite est
ténue entre le débat sain et passionné et l'hérésie. Durant la
longue histoire de l'Ecclésiarchie, des individus et des sectes ont
franchi cette limite. Bien sur, il existe des hérésies flagrantes,
tels les mécontents qui adorent le Chaos ou qui rejoignent une secte
genestealer. Leur culpabilité ne peut être mise en doute et leur
exécution est vraiment justifiée. Une telle trahison envers
l'humanité et l'Empereur ne peut rester impunie, car si de tels
cultes étaient autorises, l'Imperium serait condamné. Mais
l'hérésie n'est pas toujours aussi patente. Souvent, ceux qui
s'écartent du droit chemin ne le font pas d'un coup, mais par étapes
successives. L'hérétique peut commencer par mettre les
enseignements de l'Ecclésiarchie en doute, puis faire passer son
intérêt personnel avant son devoir de sacrifice envers l'Empereur
et l'humanité. Il peut aussi être en désaccord avec certains
décrets de l'Ecclésiarque. Par égoïsme, l'hérétique peut
ensuite commencer à agir contre la hiérarchie et l'organisation de
l'Imperium, corrompant et détournant le système à ses propres
fins.
La plupart des
hérétiques ne sont ni des séides des genestealers, ni des fidèles
des dieux du Chaos. Leurs vues diffèrent simplement de celles de
l'Ecclésiarchie et ils représentent ainsi une menace pour l'ordre
établi, mais il existe peu d'individus mettant en doute la divinité
de l'Empereur, l'une des pires hérésies qui soit. Certains refusent
d'enrichir l'Adeptus Ministorum et ne paient pas la dîme. Ils aident
ainsi les ennemis de l'Imperium en causant du tort a ses serviteurs.
D'autres ne sont que des anarchistes se rebellant contre toutes les
organisations et tous les serviteurs de l'Imperium.
Les hérétiques ne peuvent être pardonnés, seule
la mort répond à leur crime. Selon la gravité de l'hérésie, la
mort peut être rapide et propre ou longue et très douloureuse. La
survie de l'Imperium dépend de la vigilance de chaque citoyen.
Penser autrement, c'est aller au devant de l'anarchie et de la
destruction de l'humanité.
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